‘Revol fondée en 1789, année de la Révolution’, cela semblait un peu trop à-propos pour être vrai… La découverte du contrat de mariage de Pierre Revol et Madeleine Carrier, tous deux issus de familles de faïenciers de la région, attestera du caractère romancé de la fable originelle. C’est bien leur union en 1768 qui signe les débuts de la manufacture… Ne se contentant pas de cette révélation fondamentale, Olivier Passot monte un département Patrimoine pour recenser la production historique de l’usine, et mène en parallèle un travail de fond sur l’identité de la marque Revol…
La cave de la manufacture est une véritable caverne aux trésors : depuis 250 années, l’or drômois ou kaolin, a donné naissance à mille et une créations de porcelaine ici entreposées. À l’assaut des étagères, Les Claudes (chargés d’écrire l’histoire de la manufacture) fouillent, dénichent, recensent et trient méticuleusement les pièces et moules historiques.
Sortis des étagères, les vases, amphores et autres récipients d’époque ne tardèrent pas à déverser leurs lots d’anecdotes. Une fois resituées dans leur contexte, les productions particulières allaient mettre en lumière l’évolution passionnante de la petite industrie drômoise. Des commandes historiques pour des entreprises notoires telles que les célébrissimes pichets Ricard, jusqu’aux premiers designs et créations en interne à destination des plus belles cuisines, en passant par les différentes matières céramiques développées à travers les âges. Chez Revol, le sens de l’histoire tend clairement vers la quête d’une identité propre, sous-tendue par une exigence constante d’excellence et de qualité.
La marque qui opère aujourd’hui un tournant remarqué vers le design et l’innovation, démontre à quel point il est urgent de connaître ses racines pour être précurseur de son temps.